WOW! WOW! WOW! WOW! Quelle fin de semaine incroyable. Par où commencer? Il y a tant à dire et à partager au sujet de notre fantastique week-end de baseball. Montréal goûtait au baseball pour la première fois en dix ans et à tous les niveaux, les amateurs de baseball n’ont rien perdu de leur enthousiasme.
Je suis surpris - mais en même temps, pas tant que ça - par l’engouement des amateurs de baseball. En septembre, lors de la conférence de presse annonçant les matchs, j’ai tendu la main aux amateurs, soulignant à quel point c’était important de se rendre au Stade, que le monde entier avait les yeux rivés sur nous. Ce serait une indication de notre volonté de vouloir ravoir le baseball et deux fois plus de fans que prévu ont répondu à l’appel.
D’un point de vue plus personnel, je me demandais à quoi les amateurs songeraient en entrant dans le Stade. Ce serait différent cette fois-ci. Ils allaient voir du baseball et non leurs Expos. Mais ce fut facile pour eux. Comme si rien n’avait changé dans les dix dernières années. C’était fabuleux de voir les familles réunies à nouveau pour regarder un match de baseball et voir ce sport reprendre racine, avec autant de jeunes amateurs dans la foule qui n’avaient jamais vu un match de baseball à Montréal jusqu’au week-end dernier.
J’ai une fois de plus réalisé à quel point le baseball a ce don de transcender, de réunir les gens tant dans les moments difficiles que dans les moments plus heureux. Il trouve le moyen de calmer unrest et de faire fi des différences linguistiques. Le baseball trouve toujours le moyen de rassembler les communautés, les villes et les nations. Ce qui s’est passé la fin de semaine dernière est gigantesque pour la ville de Montréal. Je suis au fait de la scène politique actuelle. Mais lors de ces deux parties de baseball, personne ne pensait à ça. Tout le monde y était pour passer du bon temps à regarder ce sport que notre ville aime tant. Voilà ce que fait le baseball. Il transcende le sport .
Et le gala de PBM affichant complet a rendu le week-end encore plus inoubliable. Les hommages à Claude Raymond et à Felipe Alou ont fait couler quelques larmes, incluant les miennes. Ce gala a permis en quelque sorte de fermer la boucle sur la saison 1994, ce dont plusieurs d’entre nous avions besoin. Nous avons entendu des anecdotes savoureuses sur la façon dont le tout s’est déroulé il y a 20 ans. Larry Walker a raconté des histoires cocasses comme les joueurs de champ qui échangeaient leurs gants pendant les changements de lanceurs, simplement pour ajouter du piquant. John Wetteland, joueur le plus utile en Série mondiale doté d’une franchise aussi grandiose que l’histoire des Yankees de New York a raconté à quel point il était de la vieille école et l’entendre raconter sa querelle avec Chucky Carr était simplement savoureux.
Les échanges avec les joueurs avant et après le gala ont donné lieu à des discussions fascinantes. Ça faisait chaud au cœur d’entendre Walker vanter la ville qu’il a quittée dans des circonstances difficiles. Wil Cordero s’amusait à raconter les fois où il prenait le métro vêtu de son uniforme, simplement parce qu’ici, c’était possible de le faire.
Avec le recul, j’ai réalisé que ces événements ne signifiaient non seulement Montréal qui renoue avec le baseball, c’était aussi le baseball qui redécouvrait ses racines montréalaises. Je repensais à cet hommage à Gary Carter, où tout à commence, à sa femme Sandy et sa fille Kimmy qui saluaient la foule avec émotion et à cette foule qui les saluait chaleureusement en retour. Nombreux sont ceux qui ont passé du temps ici et pour qui Montréal occupe une place spéciale dans leurs souvenirs. Entendre les commentaires de tous après cette fin de semaine m’a rappelé tout ce que représente ce sport pour Montréal et à quel point la ville s’en ennuie.
Un week-end dont on se souviendra longtemps. Nous voulons continuer à travailler avec Evenko pour en faire un événement annuel jusqu’à ce que notre équipe nous revienne. Des représentants du baseball majeur étaient sur place et leurs paroles sont éloquentes quant au succès obtenu : «Je vais dire au commissaire Bud Selig que le succès fut plus grand qu’attendu et que j’ai été très, très impressionné. Il existe ici un engouement brûlant pour le baseball majeur et c’est un message que je serai fier de rapporter au commissaire», affirme le dirigeant du baseball majeur John McHale Jr.
Il ne fait aucun doute que Montréal est une ville de baseball et je suis impatient de continuer cette aventure. Nous avons franchi des étapes importantes, mais il reste du travail à faire. Nous avons fait bonne impression et beaucoup de bruit au passage. Montréal vient de frapper tout un coup de circuit.